Bien que souvent relégué à l’ombre de la notoriété publique, le radon demeure un adversaire insaisissable, se tapissant discrètement dans les environnements clos. En tant que gaz radioactif dépourvu de tout signe avant-coureur, le radon se forge malheureusement une réputation de « tueur silencieux », émergeant comme la première cause de cancers du poumon chez les non-fumeurs.
Dans cet article de blogue, nous scrutons la présence du radon dans l’air des environnements intérieurs, évaluons les risques qu’il engendre pour la santé des occupants de bâtiments, et examinons les mesures cruciales visant à détecter et atténuer cette menace invisible et susceptible de s’infiltrer dans toute structure en contact avec le sol.
Présence dans l’environnement
Au sein du sol, des concentrations variables d’uranium peuvent être détectées. Ce minerai radioactif, répandu sur la planète, subit une désintégration naturelle donnant naissance à divers sous-produits radioactifs, dont le radon, présent sous forme gazeuse. Après sa genèse, le radon s’élève à la surface et se libère dans l’air extérieur. En extérieur, sa dilution rapide réduit généralement les concentrations à des niveaux non préjudiciables pour la population.
Présence dans les bâtiments
Lorsque le radon émerge du sol à l’intérieur d’un bâtiment, au lieu de se disperser dans l’air extérieur, il peut s’accumuler à des concentrations potentiellement dangereuses pour la santé des occupants. Les points d’entrée principaux du radon, situés généralement au niveau inférieur (en contact avec le sol), entraînent fréquemment des concentrations plus élevées à cet étage. Il faut savoir qu’une fondation neuve et impeccable n’est pas à l’abri de l’infiltration de radon. Si la concentration de radon dans l’air intérieur dépasse les 200 Becquerels/m³, Santé Canada recommande la mise en œuvre de correctifs afin de réduire les risques pour la santé des occupants.
Variabilité du risque
Malgré la possibilité d’observer une densité accrue de bâtiments présentant des problèmes de radon dans certaines zones, il demeure ardu de déterminer des zones à risques définies. La distribution inégale des structures affectées se manifeste dans toutes les régions du Québec. En somme, il est raisonnable d’estimer qu’un bâtiment avec un espace clos ou peu ventilé en contact avec le sol a une chance sur dix de présenter une concentration de radon trop élevée dans l’air.
Prévention et correctifs
Étant incolore et inodore, avec aucun symptôme à court terme, la présence de radon dans l’air intérieur doit être détectée à l’aide d’équipements de mesure spécifiques (dosimètres). Bien qu’il s’agisse d’une méthode d’analyse simple et économique, l’installation des dosimètres doit être faite avec soin pour garantir des résultats fiables. Face à la menace insidieuse du radon et ses effets à long terme sur la santé, la prudence s’impose. La détection précoce de ce gaz invisible demeure la pierre angulaire de la prévention des risques associés à la présence de ce « tueur silencieux » dans nos bâtiments.
La mitigation du radon dans l’air, contrôlable et économique, garantit un environnement sain, préservant ainsi la santé des occupants et des travailleurs. En résumé, la lutte contre le radon se positionne comme un investissement indispensable pour assurer un bien-être durable des occupants.
Comment pouvons-nous vous accompagner?
Notre équipe en Sciences du bâtiment est en mesure de vous accompagner dans les stratégies d’échantillonnage, ainsi que pour la mise en place de campagnes de prélèvements et l’interprétation des résultats obtenus.